Les 3 passoires: mon filtreur personnel

Les 3 passoires

Depuis le début de l’aventure de ce Balado, je me suis donné comme mission de partager des outils qui m’ont servi ou me servent au quotidien. J’ai un parcours qui m’a fait visiter des coins bien sombres, des lieux inhospitaliers, des escales que j’aurais préféré escamoter…. En même temps, chaque étape de ce chemin m’a fait découvrir qui j’étais vraiment, ce dont j’avais véritablement besoin, quelle de mes facettes je souhaitais développer : la peureuse ou la courageuse; l’insécure ou la téméraire; la discrète ou l’extravertie. On a tous des facettes opposées et complémentaires qui se côtoient et font équipe. Faut savoir qu’elles sont là et les mettre a profit au moment opportun !

Dans mes moments de dépression, j’ai dû faire des choix. Choisir bien souvent entre le besoin de l’ego de la performance et le besoin véritable de repos. J’ai dû accueillir que j’étais moi, Sonia. Tout simplement. Pas plus que…. Ni moins que…. pas aussi ceci ou cela que….
Vous pouvez mettre le nom que vous voulez à la place des 3 petits points. Au lieu de me comparer et de me juger à la hausse ou à la baisse j’ai fait en sorte de comprendre d’où je venais, qui j’étais et ce que ça me prenait pour être heureuse et en paix.

Aujourd’hui, je te présente une stratégie qui a fonctionné pour plusieurs personnes avec qui je l’ai partagée. Je me suis inspirée du test des 3 passoires de Socrate. Comme vous le savez possiblement, Socrate était un philosophe grec dont la sagesse était reconnue. Devant un homme qui venait lui transmettre quelque chose qu’il venait d’apprendre au sujet de l’ami de Socrate, celui-ci l’a interrompu en lui demandant si ce qu’il avait à lui dire réussissait le test des 3 passoires. La premiere est la vérité : ce que tu as à me dire est-il vérifié et avéré? Es-tu certains de l’authenticité de ton message? Si tu ne peux affirmer absolument que c’est vrai, on doit passer à la deuxième passoire : est-ce que ce que tu as à me dire sur mon ami est quelque chose de bien? Non? Alors tu ne sais pas si c’est vrai et ce n’est pas bien…. Mais avant de refuser de t’écouter, je vais utiliser le filtre de la 3e passoire : Est-ce que ce que tu as à m’apprendre est utile d’une quelque manière que ce soit? Non? Alors si ce que tu as à me dire n’est ni vrai, ni bien, ni utile, il n’y a pas de raison que tu me le dises.

Jolie histoire n’est-ce pas? On la connaît, mais on ne l’applique pas toujours. Pourtant c’est très efficace pour rester en phase avec de belles valeurs et des intentions de cœur.

Et il y a une autre raison pour laquelle je te parle de ce test. C’est que j’ai choisi de l’adapter pour établir son propre filtre de passoires afin de répondre adéquatement à ses besoins. Afin que les décisions que l’on prend puissent être en phase avec qui l’on est et ce que l’on veut.

Je vous donne un exemple à partir de la situation vécue d’un client:
Je suis en retour de congé parce que j’ai surestimé mon bagage d’énergie. Je n’étais plus capable d’accomplir mes tâches et de récupérer à la fois. Il m’a donc fallu me retirer de mon milieu de travail pour refaire mes énergies.

Mon congé se termine et je reprends contact avec mon entreprise. Mon objectif est le suivant : je veux accomplir un ensemble de tâches qui respectera ce qui correspond à mes capacités et à mon potentiel tout en favorisant un climat de travail harmonieux et stimulant.
Comment je peux m’assurer que ce sera fait? En concevant mon propre test « filtreur ».

Dans le cas présent, voici un prototype expérimental :
Est-ce que le poste offert répond à mes compétences? (La réponse peut alors permettre de valider s’il manque de compétence et/ou d’habileté et d’identifier s’il est possible de la acquérir)
Est-ce que ce qu’on me propose me permet de me sentir efficace et utile? (S’il est important pour moi que mon travail soit valorisant, il faut que j’évalue ce qui m’amènera à me sentir au bon endroit )
En quoi mon sentiment d’harmonie et de bien-être est-il possible dans ce poste? (Si on a besoin de travail d’équipe et qu’on se retrouve seul, ou si c’est un climat de compétition et que ça ne me correspond pas, il faut que je puisse en être conscient et prêt ou non à y faire face)

Un autre exemple :
Depuis des années, je vis avec des symptômes d’anxiété. Je vis des hauts et des bas successifs principalement en période de stress. J’ai consulté et eu d’excellents résultats mais il m’arrive encore d’être attrapé par ces états négatifs. J’ai identifié que ce sont des situations particulières qui les provoquent et me déstabilisent. Je me sens alors complètement paralysée et sans ressource.

Je peux donc établir les passoires qui me permettront de sortir de cette spirale :
Est-ce que la situation contient réellement un danger pour moi? (Se ramener dans une pensée rationnelle)
Est-ce que le stress que j’éprouve repose sur des faits ou sur des peurs? (Faire la distinction entre ce qui est vrai et ce qui repose de l’imagination)
Qu’est-ce qui pourrait m’arriver de pire en étant dans cette situation? (Ramener la réalité possible et prévisible plutôt que le drame faiblement probable)

Comme j’ai l’habitude de me dévoiler, je ne ferai pas ici exception. J’ai aussi mon système de passoires que je dois utiliser pour ne pas me laisser prendre par mon imagination débridée)

En lien avec les propositions que l’on me fait ou les situations dans lesquelles je me demande si et comment je dois réagir, Mes passoires à moi sont les suivantes :

Est-ce que d’accepter me donnera ou m’enlèvera de l’énergie?
Est-ce que j’ai les atouts et compétences pour accepter cette requête et apprécier ce qui suivra?
Est-ce que mes valeurs d’entraide, d’harmonie et de respect seront rencontrées?

Et ça s’applique aussi aux situations familiales, entre collègues ou amis… Je me demande toujours si ce que je m’apprête à faire ou à dire est nécessaire, bienfaiteur de part et d’autre et si je vais contribuer à améliorer la situation. Si je ne considère pas que ceci est possible, je m’abstiens tout en sentant que je suis dans le respect. Évidemment, certains contextes plus ludiques ne sont pas régis aussi sévèrement ! Je peux échapper quelques blagues plates.

C’est un peu dans le même esprit que le livre Les 5 grands rêves de vie de John P. Strelecky. En quoi la décision que je dois prendre en ce moment me rapproche de la concrétisation d’un de mes grands rêves? En les ayant bien en tête, il est alors possible de faire des choix qui sont en accord avec l’objectif que je me suis mis et ma destination projetée!

Ainsi, si notre rêve est une famille qui passe beaucoup de temps ensemble et entretient des liens tres étroits et que nous acceptons tous les contrats et tâches supplémentaires que notre supérieur ou collègue nous demande, on ne se rapproche pas de notre rêve de présence.
Cependant, si notre rêve est d’avoir une position hautement stratégique dans l’entreprise, la réponse sera toute autre.

Maintenant, c’est à ton tour de créer ton appareil de filtrage. De faire en sorte que tu puisses prendre des décisions éclairées et éclairantes à partir de qui tu es réellement, de ce que tu veux réellement en fonction de tes besoins authentiques et tes valeurs véritables.

Partager!

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Partager!

Articles récents

Pourquoi tu fais ça?

C’est tellement une question que je me pose souvent… Trop souvent !

Je pense à faire quelque chose, j’ai cet élan qui monte et je me dis «Oh oui ! Quelle bonne idée!» Puis… pouf. Je laisse éteindre ça, parce que je trouve tout à coup que ce n’est pas nécessaire, que ce n’est pas vraiment important, et que, au pire, ça pourrait provoquer du jugement…

La suite »

Je joue avec toi…

Cette semaine, j’ai regardé l’émission Enquête qui porte sur un courant idéologique qui allie science et religion. En fait, c’est ce dont il se targue.

La suite »

Rejoins-moi !

Inscription

[zcwp id = 4]