Combien de fois au cours des dernières années je me suis posé cette question ! Tellement de moments où je me suis sentie prise, otage, prisonnière d’une situation, puis d’une autre et encore une autre… Entre chacune, je trouvais la joie sans trop de mal, mais la chute était toujours douloureuse car mon bonheur dépendait des autres.
Je suis restée ainsi pendant des années. Il me semble que ça a duré une éternité. Les montagnes russes émotionnelles. Heureuse, effrayée, heureuse, déçue, heureuse, misérable… Je ne réalisais pas à ce moment-là que tout ça reposait sur ma faible estime de moi et le pouvoir que je donnais aux autres ! Ce que l’autre pensait était toujours bien plus important que ce que moi je pensais ! Même si je savais que j’avais eu les meilleures intentions, si quelqu’un que j’estimais (ou qui me semblait être en autorité) était en désaccord, je me liquéfiais !
Qu’est-ce qui a changé depuis ? J’ai investi beaucoup d’effort, de temps et d’énergie à mieux me comprendre et à défaire les mécanismes qui provoquaient mon auto-sabotage: ne pas être assez, être moins … que , me comparer, me dénigrer… Ne pas être suffisamment ceci ou cela pour être aimée.
Aujourd’hui je suis mieux outillée pour voir arriver ces moments d’auto-boycott (fermer mon coeur à moi-même). Évidemment qu’il arrive encore que mon ego fasse des siennes et m’assure de sa grande protection ! Il veut tellement m’éviter toute peine qu’il m’en cause quelques unes encore …
L’apprentissage le plus important que j’ai eu à intégrer est que je suis parfaite telle que je suis car il n’y a qu’une MOI. Parfaite dans mon imperfection d’être MOI. J’ai appris que plus je respectais mes forces, moins je mettais en lumière mes défis (je préfère ce mot à "défaut"… Je trouve que ça fait "défaut de fabrication"… ) Alors, comme nous sommes d’abord LUMIÈRE avant d’être MATÉRIEL, quel bonheur de décider de faire briller notre éclat plutôt que de s’en tenir à notre humanité brute.
Je vous souhaite un automne rempli de couleurs, de douceur et de transformations intérieures paisibles et réjouissantes.
ps: photo Sophie Bérubé
