Quand revient-on vraiment ?

J’arrive du Pérou. En fait, "arrive" est un bien grand mot ! Ça fait 2 semaines que l’avion s’est posée à Dorval et je fais le constat suivant: je ne crois pas qu’on puisse dire qu’un tel voyage se termine. On y vit tant de coups de coeur individuels et collectifs qu’on laisse un peu de soi là-bas et que l’on ramène beaucoup de là-bas en soi. C’est un tatouage invisible.

J’ai eu le privilège de voir des paysages dont l’immensité coupe le souffle. Un panorama sans début ni fin. Des montagnes qui se créent, se fondent, disparaissent pour renaître l’une dans l’autre. Mon amie Karine m’a saisie par ces mots plein de justesse: "Ce que nous trouvons si fantastique et beau ici, nous le portons tous en soi"… Je vous laisse répéter ça quelques fois. La splendeur de ce qui nous entourait était le reflet, relevait de la même magie naturelle que ce qui nous compose autant que nous sommes ! Quelle belle image percutante!

Chacun des membres de cette grande aventure y a tiré ce qui devait être tiré à ce moment de sa vie. Rien ne se force. Ça arrive, ça se vit, ça provoque et ça "kicke" du dedans. Combien de fois j’ai voulu arrêter le sablier pour que cette état de sérénité continue d’exister en moi? C’était un espace-temps suspendu entre le quotidien et la liberté. J’ai souhaité savourer, à ma façon, avec mon intention de départ, tout ce qui m’était offert… Même le cochon d’Inde !

Comme me disait Nicolas, j’ai laissé la montagne me parler. Elle m’a beaucoup émue, m’a tiré beaucoup de larmes. Elle m’a aussi permis d’être pleinement vivante, de rire aux larmes et de me présenter telle que j’étais, sous toutes mes couleurs, des plus pâles au plus éclatantes. Ce que la montagne avait surtout à me dire, c’est que quoi que j’aie vécu, le pardon était à portée de main. Je pouvais et devais laisser sur ces crêtes le poids de ce qui alourdissait ma démarche, qui entravait ce nouveau chemin que je me trace.

Nous avons eu l’immense privilège d’être guidés par une équipe intimement connectée à cette terre péruvienne, à ses merveilles naturelles et à son potentiel de guérison d’âme et de coeur. Julie et Mariela (Les Karavaniers) ont été des fées de montagnes. Elles sont aussi un peu chèvre de montagnes ! Quelles grimpeuses ! En fait, supportées par la vingtaine d’hommes formant l’équipe de soutien, elles ont fait de ce voyage une expérience inoubliable. Elles étaient dévouées, à l’écoute et attentives à nos besoins. Mariela a aussi fait office de guide spirituelle. Je sentais qu’elle avait été mise sur notre chemin selon un dessein bien précis. En fait, je ressentais qu’elle avait quelque chose à m’apprendre. Je lui ai demandé qui elle était dans ma vie, ce qu’elle était venue y faire. Elle m’a répondu: "Je suis celle que tu as choisi d’écouter."

Cette phrase, je la porte aussi en moi… Cette femme a été plus que mon guide de montagne. Elle a été un guide d’âme. Merci Mariela. Et merci à tous ceux et celles qui ont partagé avec moi ces expériences uniques et transformatrices.

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