Grouillite: nom commun de mon cru signifiant avoir toujours besoin de bouger.
Ralentir… Verbe qui me semble difficile à intégrer et à placer entre "courir" et "arrêter"
Ouep ! La question se pose ! Combien de gens connaissons-nous qui ne parviennent pas à ralentir ? Vous savez, ceux et celles qui ont toujours à la course, entre 2 évènements, 2 défis, 2 formations… Je suis en partie atteinte de cette "grouillite". Car au-delà des apparences qui peuvent parfois être trompeuses, il me semble que je n’ai que 2 vitesses: rapide et nulle. Si je ne cours pas, je suis immobilisée. Et si je suis immobilisée trop longtemps, je peine à repartir. Si je suis rapido trop longtemps, je n’arrive pas à arrêter.
C’est pas facile de démêler tout ça. Qu’est-ce qui devrait me guider: ce que je veux ou ce que je ne veux pas ? Ce qui me passionne ou ce qui me sécurise ? Les gens qui me confortent dans ce que je crois être ou qui me forcent à percevoir qui je suis ?
En fait, un des éléments les plus complexes à élucider est la culpabilité qui m’habite quand je ralentis. Je dois avoir une EXCELLENTE raison pour accepter de faire la grasse matinée… jusqu’à 8h00 ! Je dois avoir un GIGANTESQUE mal de tête pour regarder un film un dimanche après-midi. Même si j’ai couru comme une poule pas de tête toute la semaine.
Cette culpabilité, il est évident que ce n’est pas mon être qui me la cause. C’est mon ego !!! Cet ami qui ne veut que mon bien ????. Alors je ne vois qu’une solution: faire en sorte de créer l’équilibre dans ma vie !
L’autre aspect bien imprécis parfois est celui de définir ce qu’est l’équilibre ! Je crois qu’il nous arrive trop souvent de croire que nos super pouvoirs peuvent nous amener dans certains excès déstabilisants sans qu’il y ait d’effet sur notre vie ! Oh boboy! Moi, mon corps et ma tête ne me laissent pas rêver trop longtemps ! Le signal d’alarme se fait sentir assez vite: Hey la grande ! Tu pousses trop là ! (c’est le seul qui m’appelle "La grande"… j’en profite !)
Au début de ma carrière d’enseignante, un directeur m’avait dit que je devais respecter le rythme quotidien de 8-8-8: 8 heures sommeil, 8 heures travail, 8 heures loisirs. J’ai eu beau le revirer dans tous les sens, il faut que loisirs englobe un méchant paquet de tâches pour que tout rentre et que ça fonctionne ! L’épicerie, la vaisselle, les devoirs, les appels, les rendez-vous médicaux… LOISIRS !? Hum… On a le loisirs élastique… Mettons ça dans la colonne "objectif à long terme" !
Il n’en reste pas moins qu’intégrer le plaisir, l’amour, la fierté, le sentiment de réalisation personnelle, l’atteinte de buts, les relations, l’humour que l’on ajoute à notre vie, dans toutes ses sphères permet d’approcher de l’équilibre. Car je crois que le plus important est d’aimer sa vie et ce qu’on y crée. Et pour l’apprécier, rien n’est plus puissant que… de ralentir.