On ne sait pas toujours où on va. Ça amène son lot d’incertitudes, de craintes, de peurs et de quelques moments de "petite moustache humide" quand on vit des instants "panique!!!!!!!"
Pourtant, ça demeure le bout cool. Agréable. Rempli de surprises. Quoi de plus ennuyeux que la ligne droite. Les plaines de la Saskatchewan sont de toutes beautés pour les yeux. Le décor est illimité. À perte de vue. Et quand tu conduis, en Saskatchewan, ça se peut que tu t’endormes. Yep! Parce que la beauté, ça garde pas réveillé. En fait, on finit par ne plus la voir. L’action par exemple! Oh, ça, ça te réveille !
C’est pour ça qu’il faut toujours rester alerte. Se demander sir vie ressemble à ce qu’on voulait il y a 10-15-20 ans. Quand on disait "Moi quand je serai grand-e…" Ok. Bien là, t’es grand-e ! Es-tu rendu-e? Es-tu en route ? As-tu perdu ton chemin? Des fois, y a des p’tits tannants qui déplacent les panneaux de signalisation ! Mais comme on dort, on ne s’en rend pas compte ! Ça fait que… on pense qu’on s’en va au bon endroit, et on se réveille trop tard.
Quand on se fait dire qu’on pourrait recommencer, la réactions ressemble souvent à: "Tout reprendre ce chemin-là? T’es malade!? Je me reprendrai dans une autre vie." Me semble que c’est un bien gros pari. Mettons que, on parle pour parler, mettons qu’y en n’aura pas d’autre, de vie… Mettons que c’est une "one shot deal", une affaire qui ne passe qu’une fois…
Bien moi, j’ai choisi de revenir sur mes pas, de vérifier à nouveau où je voulais aller, pis de repartir !
J’ai eu besoin de bottes à crampons pour les moments où le sol me semblait bien friable.
J’ai eu besoin de mon parachute quand j’ai eu peur de sauter. Pour me rappeler que je n’étais pas en danger.
J’ai eu besoin de mes bottes à caps d’acier pour pour bâtir la charpente de la carrière que je voulais. Et donner des petites coups de pied quand ça avançait pas à mon goût (moi compris).
J’ai eu besoin de mes espadrilles pour courir vite dans les zones qui me faisaient peur.
J’ai eu besoin de mes gougounes pour les moments où je flânais pour apprécier le chemin parcouru.
J’ai eu besoin de mes longues-vues pour mesurer d’où je venais et m’assurer de ma destination.
J’ai eu besoin de mes coéquipiers qui sont restés à mes côtés à me guider et m’aiguiller.
J’ai eu besoin des gens que j’aime et qui m’aiment pour ne jamais oublier que c’est ce qu’il y a de plus important: l’amour et la présence.
Encore aujourd’hui, je réévalue mon chemin régulièrement. Parce qu’en avançant, notre trajectoire peut nous amener à dévier. L’objectif lui reste le même.
Bonne route !
So